Champignons : cueillette et consommation, soyez prudents !
Publié le 21 septembre 2017 - Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre)
Comme chaque année en France, on dénombre un millier de cas d'intoxications dues aux champignons (troubles digestifs, complications rénales ou encore atteintes graves du foie). Certaines intoxications peuvent nécessiter une hospitalisation et conduire à un décès.
L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) fait le point sur la question en publiant une liste de recommandations :
- ne pas ramasser un champignon en cas de doute sur son état ou son identification ;
- éviter les sites pollués (bords de routes, aires industrielles, décharges), les champignons concentrant les polluants ;
- déposer les champignons dans une caisse ou un carton, les sacs plastiques accélérant le pourrissement ;
- séparer les champignons récoltés par espèce, un champignon vénéneux pouvant contaminer les autres ;
- ne pas consommer les récoltes avant de les avoir fait contrôler par un spécialiste, les pharmaciens ou les associations et sociétés de mycologie pouvant être consultés ;
- les conserver au réfrigérateur et les manger 2 jours au maximum après la cueillette ;
- les consommer en quantité raisonnable et après une cuisson suffisante.
En cas d'apparition d'un ou de plusieurs symptômes (tremblements, vertiges, nausées, vomissements, diarrhées ou douleurs abdominales...), il convient de contacter le 15 ou le centre antipoison le plus proche. En règle générale, les symptômes apparaissent dans les 12 heures après leur consommation.
Est-ce qu'on peut cueillir des fleurs et ramasser des champignons en forêt domaniale ?
VRAI et FAUX.
Sur ce point, l'article
547 du Code civil est très clair : « les fruits naturels ou artificiels
de la terre (...) appartiennent au propriétaire du fonds par droit
d'accession ».
Donc, en théorie, la cueillette, de fleurs, comme
de champignons, doit être soumise à autorisation préalable. A défaut,
vous pouvez être passible d'une contravention. Dans les faits, ce genre
de récolte est toléré, à condition que le promeneur reste raisonnable
dans ses prélèvements (consommation familiale).
Et surtout, que
la pratique soit sans but lucratif. Dans ce dernier cas, une
autorisation et des accords préalables sur les conditions de prélèvement
sont indispensables. Des cessions à titre payant sont à prévoir.
Attention : au-delà de 5 litres, la cueillette devient frauduleuse
Une cueillette excessive peut donner lieu à de lourdes sanctions :
- entre 5 et 10 litres, le prélèvement est passible d'une amende de 135 € (article R163-5 du Code forestier),
- au-delà de 10 litres, il s'agit d'un délit passible de 3 ans d'emprisonnement et 45 000 € d'amende (articles 311-3 du Code pénal et L163-11 du Code forestier).
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