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jeudi 17 septembre 2020

Alcool et grossesse : un cocktail à haut risque pour le bébé

SOURCE : CAF - 09 Septembre 2020


 
Grossesse
Boire de l’alcool pendant la grossesse est toxique pour le fœtus. A l'occasion de la Journée mondiale de sensibilisation au syndrome d'alcoolisation fœtale, ce 9 septembre, le point avec deux médecins sur les risques et les solutions pour décrocher. 

« Zéro alcool pendant la grossesse » : ce slogan, vous l'avez probablement déjà entendu. Mais les raisons de cette consigne, elles, ne sont pas toujours connues. Pourtant, un enfant naît chaque jour en France avec au moins une conséquence liée à l'alcoolisation fœtale, selon Santé Publique France.
 
« Le placenta ne filtre pas l’alcool. Résultat : quand la mère boit dix grammes d’alcool (l’équivalent d’une bière de 25cl), le fœtus reçoit la même quantité dans le sang », explicite Olivia Anselem, gynécologue et coauteure d'Il était neuf mois (éditions Albin Michel).
 
C’est le cerveau du fœtus qui est en première ligne, avec des conséquences qui peuvent être dramatiques : malformations, retards de croissance, déficit intellectuel, troubles du comportement, multi-dys (troubles de l'attention et de l’apprentissage comme la dyslexie)…


Au premier trimestre de la grossesse, la consommation d'alcool peut causer « des malformations qui affectent le cerveau, le visage, les membres, le squelette, le cœur et l’œil », détaille David Germanaud, neuropédiatre à l’hôpital Robert-Debré à Paris.
 
Au cours des deux derniers trimestres, le développement cérébral et la croissance du fœtus risquent également d'être perturbés, avec notamment « des bébés dont la taille et la tête sont plus petites que la moyenne à la naissance ». Lorsque plusieurs de ces problématiques se cumulent, on parle de « syndrome d’alcoolisation fœtale ».
 

Zéro alcool, zéro risque

L’impact est-il le même quelle que soit la quantité ingérée ? « Non, répond David Germanaud, toutes les doses ne se valent pas. » Mais à ce jour, il n'est pas possible de définir, avec certitude, un seuil sous lequel il n’y aurait aucun risque. D’où un principe de précaution très strict.
 
« Tant qu’on ignore sa grossesse et qu’on a eu quelques consommations d’alcool modérées, il ne faut pas s’alarmer. A partir du moment où on le sait, il est préférable de passer à une absence totale de consommation », résume Olivia Anselem.
 
Si vous souffrez d’une addiction à l’alcool, signalez-le à votre sage-femme ou à votre médecin. « Il faut absolument s’appuyer sur le corps médical. Des solutions existent pour réduire les risques pour la mère et le bébé, avec des prises en charge en addictologie », assure la gynécologue.
 
Après l'accouchement, les mères allaitantes doivent continuer à être vigilantes. Olivia Anselem poursuit : « L’alcool passe aussi dans le lait maternel, ce qui peut avoir des conséquences sur le plan neurologique, car le cerveau continue à maturer dans les premières années de la vie. » Sobriété maximale donc, jusqu’à ce que votre bébé soit sevré.

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